« Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, Voilà du papillon le destin enchanté! Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté ! »
« j’aime le Jura comme le chêne aime son sol » ? Lamartine
Au cours de sa vie, le poète vint à diverses reprises dans le Jura
et y a laissé la marque de son souvenir.
Il s’arrêta dans le Jura en 1815 lors de son séjour en Suisse,
fuyant la police impériale durant les Cent-jours,
et dans son enfance fréquenta Prat et le domaine des Combes.
Il aimait particulièrement, dit-on, se promener au bord des lacs de montagne.
On retrouve son souvenir au « château » Lamartine à Morez,
à Saint-Lupicin, à Crenans.
Il eut aussi souvent l’occasion de venir retrouver un de ses amis,
propriétaire du château de Maisod.
Enfin, on évoquera un sentier que Lamartine aimait emprunter.
Dans les lacets qui redescendent depuis Longchaumois et Cinquétral
vers Saint-Claude (où de nombreux chemins conduisent à des cascades ou des torrents)
dans le dernier virage, ce sentier mène à une rivière s’échappant d’une cascade depuis un défilé étroit.
Il semble qu’il ait mûri ici quelque inspiration profonde que l’on retrouve au fil de ses vers….
Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses, S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, Voilà du papillon le destin enchanté! Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
Le ciel a caché son gris Aujourd’hui, pour du bleu… Nos arbres ont pris leur teint d’or Changeant tout le décor… Les hortensias sont tout gris Effacée l’intensité de leur bleu.
Au cimetière fleurissent les chrysanthèmes Nos morts on les aime….
Dans la maison de campagne Bientôt fermée pour l’hiver La chaleur nous gagne… venant du poêle entr’ouvert.
Ici, tout ce que TU chérissais. C’était TON havre de paix L’abri de TES pensées… des souvenirs passés… Partageant de TOUS, avec foi, Les peines et les joies ….
Au cimetière fleurissent les chrysanthèmes Nos morts on les aime…
Pas d’oubli ! Passent les heures ! Puisqu’ils restent dans nos coeurs tout le temps ! Intensément….. @monett
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« Ah ! quand les vents de l’automne Sifflent dans les rameaux morts, Quand le brin d’herbe frissonne, Quand le pin rend ses accords, Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres, La nuit, à travers les bois, A chaque vent qui s’élève, A chaque flot sur la grève, Je dis : N’es-tu pas leur voix ? » Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)