Au cours de l’histoire, la ville de Guémené-sur-Scorff est née
et a prospéré autour de son château pour se transformer
peu à peu en petite cité médiévale ne possédant pas de campagne.

Mais il y a l’andouille !!!
Et à Guémené, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées !
Confronté à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a annoncé
récemment,
un gel des prix du gaz jusqu’à l’élection présidentielle,
accompagné d’un plafonnement de la hausse des prix de l’électricité
et de déductions fiscales pour les automobilistes.
Mais certaines personnes ont parfois des idées très pratiques.
De la graisse d’andouille transformée… en électricité
Benoît Rivalan, charcutier à Guémené-sur-Scorff,
ne se contente pas de fabriquer 600 andouilles par semaine.

Photo : Ouest-France
Il utilise aussi, depuis quelques semaines,
les eaux et graisses issues de la cuisson de ses charcuteries,
mélangées à un peu d’eau et d’éthanol,
en un bio-carburant qui alimente un générateur couvrant ses besoins
en électricitéet en chauffage…
« Son gaz de combustion rejette 50% de particules et d’oxydes d’azote de moins
que le gazole », évalue Anthony Kerihuel,
président de S3D (Solutions pour les Déchets et le Développement Durable)
Donc, Benoit chauffe et éclaire de cette façon sa petite entreprise artisanale.
« Le surplus est revendu à EDF. »
Que dire ? Si ça marche : BRAVO !!!
Jusqu’à présent, la renommée de Guémené-sur-Scorff est due
en grande partie à sa célèbre andouille de fins boyaux de porc

enroulés selon un savoir ancestral.
Les boyaux de porcs appelés chaudins sont nettoyés
et passent une semaine dans le sel.
Ils sont triés du plus fin au plus large.
Le coeur de l’andouille composé de chaudins coupés
en lanières est poivré et cousu.

Puis, les boyaux sont enfilés cousus ensemble par ordre de grosseur
ce qui donne cet aspect caractéristique d’enroulement.
Grattée pour éliminer une partie des graisses,
égouttée toute une journée, l’andouille est mise au fumoir
pour trois ou quatre jours.
Celui-ci est alimenté par du bois de hêtre,
parfois avec du chêne ou des copeaux de sabotier,
c’est ce qui lui donne sa couleur noire ;
suivent trois semaines à un mois de séchage.
Ensuite, elle est cuite entre 3 et 4 heures dans une eau frémissante.

Elle est l’occasion d’une grande fête au mois d’août
où elle est servie chaude avec une purée de pommes de terre.
Lors de cette manifestation, le costume, la danse
et la musique ont aussi leurs lettres de noblesse.
Photos du Net
Ville de Guémené