Raymond Aubrac, l’un des derniers cadres de la Résistance,
est mort mardi soir à l’âge de 97 ans
à l’hôpital militaire du Val de Grâce.

Co-fondateur du mouvement « Libération Sud », Raymond Aubrac
était l’une des dernières personnalités de la Résistance
à avoir connu Jean Moulin.

Il était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis
et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône)
avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR).

Sa femme Lucie Aubrac, elle aussi héroïne de la Résistance,
est morte en 2007 à l’âge de 92 ans.
Leur aventure mutuelle avait inspiré le cinéaste Claude Berri,
qui avait signé « Lucie Aubrac » en 1996,
avec Carole Bouquet dans le rôle titre.

De son vrai nom Raymond Samuel, il était resté un citoyen très actif.
Le mémorial Jean Moulin à Caluire fut inauguré le 21 juin 2010
en présence du premier ministre François Fillon. 67 ans plus tard.

Raymond Aubrac, interviewé à l’époque,
évoquait ses souvenirs et notamment l’arrestation de Jean-Moulin…

Une BD américaine de 1944 raconte la résistance du couple.

C’est un ami de Raymond Aubrac qui a découvert

cette bande dessinée américaine.

Ce comics américain

« Lucie to the Rescue » date de 1944.

Il raconte de façon romancée, l’évasion menée

par Lucie en octobre 1943,

 premier agent d’un réseau de Résistance,

femme d’un chef de la Résistance et prof d’Université.

Le scénario révèle comment elle a introduit, en prison,

un sirop donnant de la fièvre afin que les prisonniers

soient transférés à l’hôpital.

 Là, déguisée en infirmière, pendant plusieurs jours,

 Lucie affine sa stratégie et réussit par la ruse

 à faire évader les prisonniers, dont son mari Raymond Aubrac.

Ils échappent ainsi à leur condamnation à mort.

La BD évoque également sa fuite en Angleterre

et surtout son courage et sa modestie.

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